Définition du DFP
Définition Dintilhac
Le DFP ou Déficit fonctionnel permanent est un poste de préjudice évalué à la consolidation de la victime de dommages corporels.
Il permet de définir à l’expertise médicale le préjudice permanent causé par l’accident sur ses fonctions physiologiques, douleurs physiques, douleurs morales. L’expert établit les troubles définitifs et les répercussions sur la qualité de vie de la victime.
La jurisprudence de la Cour de cassation a retenu que le DFP recouvre « les atteintes aux fonctions physiologiques, la perte de la qualité de vie et les troubles ressentis par la victime dans ses conditions d’existence personnelles, familiales et sociales » (Cour de cassation, civile, Chambre civile 2, 28 mai 2009, 08-16.829, Publié au bulletin – Légifrance)
Différence DFP / AIPP / IPP
Plusieurs termes coexistent dans la pratique :
- AIPP (Atteinte à l’Intégrité Physique et Psychique) : terme utilisé de longue date par les médecins experts et certains barèmes. Il désigne l’atteinte permanente à l’intégrité de la personne.
- Déficit fonctionnel permanent (DFP) : terme aujourd’hui privilégié par la nomenclature Dintilhac et par la jurisprudence.
- IPP (Incapacité Permanente Partielle) : terme plutôt utilisé dans le cadre des accidents du travail et des régimes de Sécurité sociale. Il sert à calculer une rente et n’a pas exactement la même fonction que le déficit fonctionnel permanent en droit commun.
En pratique, lorsqu’une victime lit « taux d’AIPP », « taux d’IPP » ou « taux de DFP » dans un rapport, il s’agit souvent d’une manière différente de désigner un taux de séquelles permanentes. Il est toutefois important de vérifier le contexte juridique (droit commun, accident du travail, régime spécifique).
Mesure des séquelles définitives
Le Déficit Fonctionnel Permanent (DFP) est évalué après consolidation, c’est-à-dire lorsque l’état de la victime est considéré comme stabilisé : les lésions ne doivent plus normalement s’aggraver, même si des douleurs persistent.
Ce poste de préjudice couvre notamment :
- l’atteinte aux fonctions physiologiques (mobilité, force, équilibre, fonctions sensorielles, fonctions cognitives, etc.) ;
- la douleur permanente, physique ou psychique, ressentie après la consolidation ;
- la perte de qualité de vie et les troubles dans les conditions d’existence : limitation des loisirs, difficultés dans les actes de la vie quotidienne, restriction d’autonomie





